Maison d'édition roliste qui sort des textes sacrés.

Présentations

On le sait bien, la moitié d’une étagère de rôliste est dévolue à des campagnes vaguement lues, avortées, à moitié oubliées, au point mort ou repoussées aux calendes grecques.

Speedrun RPG propose de magistralement dépoussiérer tour ça en apposant à votre campagne de prédilection une nouvelle couche ludique issue du jeu video: les techniques de speedrun

L’idée est farfelue, son exécution au cordeau.

L’objectif d’un speedrun en jeu video est d’utiliser toutes les techniques les plus étranges, illogiques, surprenantes et désapprouvées pour finir le jeu le plus rapidement possible. On brise ainsi ledit jeu en éléments utiles et en tronçons à malmener.

Ce JdR propose de faire de même. Les joueurs•euses connaissent leur objectif final (de préférence en l’ayant déjà vécu de manière traditionnelle) et utilisent l’arsenal d’éléments techniques absurdes proposés par le livret (frame perfect, clipping, damage boost et j'en passe) pour exploser le scenario et ses environs. 

Le double plaisir du jeu repose alors à la fois sur le renouveau chaotique d’un monde déjà bien arpenté et sur le plaisir coupable garanti d’être un agent de propagation narrative complètement déglingué. L’absurde des techniques couplé à leur naturel diégétique amène déjà de belles tranches de rigolades mais c’est en rajoutant un meta-game éhonté et complètement assumé que le jeu prend son ampleur ludique. Quoi de mieux, en effet, que de discuter officiellement en long, en large et en travers sur la façon la plus efficace d’aller directement poutrer Stradh ? 

Retrouvez ce petit livret carré qui mime assez brillamment une notice de jeu PS1 sur notre boutique en ligne !

C’est bien parcequ’il n’y a pas assez de places sur un podium que Guillaume Jentey n’est pas tout à fait sur le nôtre.

En réalité, il mérite bien son propre piédestal, que voici au moins partiellement.
Nous sommes furieusement amateurs de Sonja et Conan contre les ninjas, sa mécanique de prise de parole limitée dinguissime, son asymétrie incroyable, ses processus de modifications diégétiques, son absence de concertation et ses actions de barbares hilarantes qui forment un tout qui nous plie systématiquement en deux.

Nous sommes encore plus amateurs de la variante John Rambo contre Cthulhu dont vous pouvez retrouver une partie démentielle sur le podcast de la rôlisterie  mais c’est sur sa nouveauté qu’il revient de s’attarder pour le moment. (Comptez sur nous pour finir par faire un statut complet sur Sonja&Conan, bien entendu) 

Lalaland of the Dead tient tout aussi conceptuellement le haut du pavé.

Que faut-il pour survivre à une apocalypse de zombie? Chanter, bien entendu! 
Le jeu n’incite pas aux opéras ni aux performances lyriques. Il fait la part belle aux casseroles et aux balbutiements en indiquant simplement qu’une tentative mélodique adéquate, rappelant avec un minimum de logique une scène de comédie musicale, sera récompensée d’un dé supplémentaire pour réussir son action. Les dés étant au combien rares, la tentation de pousser la chansonnette, ne serait-ce que timidement, ne vous quittera jamais.

Le jeu est agencé autour d’autres petites mécaniques mais c’est celle-ci qui donne du grain à moudre aux curieux•ses (et on va un peu manquer de place pour décrypter les autres). 

Guillaume Jentey a avoué aimer cette dichotomie de genre narratifs et force est de constater que ça fonctionne du tonnerre.

Lalaland of the dead (et son acolyte Sonja & Conan contre les Ninjas) sont dors et déjà disponibles sur notre boutique en ligne !